Montréal, le 4 février 2016 – Une quarantaine de personnes se sont déplacées pour écouter John Parisella lors d’un déjeuner-causerie organisé par le Cercle, vendredi le 27 novembre dernier.
L’auteur et homme de conviction, qui vient de publier La politique dans la peau aux éditions La Presse, a d’abord fait l’éloge des jeunes qu’il côtoie, notamment à titre de professeur invité à l’Université de Montréal. Une jeunesse, selon lui, chaque fois plus polyglotte, ouverte sur le monde et avantagée par les nouvelles technologies.
L’ancien délégué général du Québec à New York en a aussi profité pour inciter les jeunes à « oser, explorer et s’engager ». Oser par l’entrepreneuriat, explorer par la formation continue et s’engager bénévolement, politiquement ou socialement. Il a aussi insisté sur l’importance d’accroître le rôle des femmes dans les sphères publique et décisionnelle, puis a appelé son auditoire à célébrer la diversité et à cultiver la civilité dans les débats d’idées.
À ce sujet, il a d’ailleurs cité en exemples Justin Trudeau et son nouveau cabinet paritaire. Il croit en effet que le ton respectueux du nouveau premier ministre séduit les Canadiens. Il a également souligné et applaudi le fait que Trudeau ait invité les partis d’opposition à la Conférence de Paris sur le climat, un geste positif qu’il considère comme une nouvelle façon d’aborder la politique.
Elections américaines
John Parisella n’est pas passé à côté de son sujet de prédilection : la politique américaine. Le membre associé de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, a répondu à de nombreuses questions sur ce thème, la plupart tournant autour de la popularité croissante du controversé aspirant chef du Parti Républicain, Donald Trump.
Il est demeuré prudent sur les sondages favorables au magnat de l’immobilier, représentant avec Ben Carson les « outsiders » de la course républicaine. Parisella croit en effet que les médias font la campagne de Trump en accordant autant d’attention à ses énormités. Il admet toutefois être resté pendant une heure devant sa télévision pour écouter un de ses discours, ce qu’il n’aurait pas fait pour Jeb Bush, candidat de l’« establishment » qu’il qualifie de « plate».
Enfin, Parisella croit que « le gros bon sens triomphera » chez nos voisins du sud, que les Américains finiront par « se regarder dans le miroir » et qu’ainsi, Trump a peu de chance de devenir le prochain Commander-in-Chief.
« La politique dans la peau »
Après avoir été directeur-général du Parti Libéral du Québec dans les années 1980, John Parisela a dirigé les cabinets des premiers ministres Robert Bourassa et Daniel Johnson, de 1989 à1994. Il a ensuite été conseiller de Claude Ryan et Jean Charest, puis délégué général du Québec à New York. Il est maintenant directeur exécutif de la campagne de financement de HEC Montréal, Polytechnique Montréal et de l’Université de Montréal.